mardi 18 septembre 2012

LONDON FASHION WEEK: SS13


C’est après des mois d’absence que j’ai le plaisir de vous retrouver en direct des podiums londoniens. Après un été gorgé de soleil, tout du moins là où j’ai passé mes vacances, non pas dans la capitale britannique, nous voilà repartis pour une semaine de défilés, soirées exclusives et autres événements de la planète mode. La London Fashion Week a débuté vendredi dernier et je vous présente aujourd’hui les coups de cœurs du weekend.

Tout d’abord, Corrie Nielsen, qui nous avait émerveillé avec sa collection écossaise la saison dernière. La jeune créatrice, lauréate du concours Fashion Fringe 2010, a présenté vendredi une collection inspirée de l’époque Victorienne mais aussi des plantes des Jardins Royaux Botaniques de Kew. Comme à l’habitude, les épaules rigides ballonnées, l’organza brillante et les silhouettes disproportionnées étaient au rendez-vous. Les collections de Nielson sont toujours théâtrales à souhait et cette saison, la robe carrée noire ne fait que renforcer notre dire : Corrie Nielson est une des voix les plus prometteuses et créatives de la scène londonienne. 

 
 

C’est dans son minuscule QG que Julien Macdonald a présenté sa nouvelle collection inspirée par Sharon Stone. Le créateur qui dans les années 1990 avait fait croire à la présence de Michael Jackson au premier rang de son défilé, a prouvé encore une fois à quel point il maitrise l’art du tricot à partir duquel il réussit à créer des pièces techniquement complexes empruntes d’une touche de désinvolture. Pourtant rien n’est tout à fait désinvolte chez Macdonald puisque toutes les robes sont extrêmement glamours comme la robe en cascade en soie, intitulée, à juste titre « Tequila Sunrise ». 


Si Londres est connu pour le Big Ben et ses fish and chips, c’est aussi la capitale de Topshop, la marque britannique de vêtements fast food. Pourtant Topshop a aussi sa griffe créateur, avec la ligne Unique, qui lui permet de défiler aux côtés des plus grands couturiers. Et ce que nous avons vu ce dimanche n’avait rien à envier aux défilés des grandes maisons. Une palette presque entièrement noire et blanche a été choisie par Kate Phelan, la DA de la marque, qui a pour avantage d’être devenue cette année une des rédactrices mode du Vogue UK. La collection est chic, moderne et s’adresse à la femme urbaine qui a besoin d’être sophistiquée tout en se sentant à l’aise dans les vêtements qu’elle choisie. Ce que la collection a réussi c’est de combiner à la fois pièces commerciales et pièces dignes de créateurs, nous prouvant que l’on entendra parler de Topshop Unique dans les années à venir. 


C’est avec surprise que nous avons suivi le défilé de Vivienne Westwood Red Label. La grande dame de la mode britannique n’a jamais été réputée pour son féminisme. Cependant c’est une collection très féminine qu’elle a présenté cette saison avec des silhouettes inspirées des années 50. La créatrice connue pour ses collections punks a offert des mannequins aux visages peints en vert, jaune, bleu et rose, flânant sur le podium dans des vêtements on ne peut plus sages. Des deux-pièces tricotés, des jacquards en soie et des robes de cocktails aux perles géantes étaient de la partie. Cette collection posée est a contraster avec la très folle apparition de la créatrice, nous rappelant qu’il ne faut pas en douter. Vivienne Westwood est et restera toujours une rebelle. 


Pour terminer ce premier round de défilés, notre éternelle préférée, Mary Katrantzou. A la veille de chaque défilé de la créatrice, la question est la même : « Mais que pourra-t-elle faire de plus cette fois ? » Et nous sommes toujours très agréablement surpris lorsque nous voyons qu’à chaque fois elle nous présente quelque chose de frais et de nouveaux. Pour sa collection Printemps/Ete 2013, Mary Katrantzou a choisi de travailler sur les timbres et les billets de banque et les histoires que ces derniers racontent. La jeune créatrice perçoit les timbres comme des agents connecteurs de cultures, des pièces permettant de voyager et découvrir des horizons différents. Les silhouettes sont oniriques, amples et mélancoliques et Katrantzou prouve encore une fois qu’elle maitrise à merveille la matière avec laquelle elle travaille. Pour la première fois elle ose utiliser le denim, le détournant et le rendant méconnaissable. La pièce principale du défilé est aussi la dernière à entrer en scène, une robe combinant brocarts métalliques et cristaux Swarovski, nous faisant voyager jusqu’à l’empire byzantin. De la pure poésie. 


A très vite, pour les prochains défilés.

M. from London

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